Les îles solastalgiques
du 27 mai au 11 juin 2022
L’amour des ciracles - Caen
Le projet explore différentes visions de l’île ultime à travers six dessins et six vidéos d’animation 3D. Chacune de ces propositions présente une métaphore des possibilités de survie ou d’échec pour l’humanité. à travers des visions prospectivo-poétiques.







Presse
30/05/2022 - Ouest France - Céline MalewanczykÀ Caen (Calvados), l’Amour des ciracles, le nouveau lieu de Jean-Marie Le Callonec, libraire BD de la Cour des miracles, accueille jusqu’au 11 juin une exposition d’art contemporain d’un artiste caennais.
Trois questions à Johann Van Aerden, artiste plasticien qui expose à l’Amour des ciracles, lieu culturel à Caen (Calvados), jusqu’au 11 juin 2022.
Quel chemin avez-vous parcouru jusqu’à cette exposition ?
J’ai fait les Beaux-Arts puis bifurqué dans le secteur de la communication et plus particulièrement du web design pour revenir finalement à la création artistique depuis 2019. C’est la troisième exposition où je présente une partie d’un travail où je mélange du dessin au rotring en noir et blanc à la pratique des outils numériques et de la vidéo. Il s’agit toujours de paysages vides d’humanité où se mêlent l’organique et le géométrique. Ils renvoient à ma réflexion sur l’anthropocène (l’ère des humains sur terre) et son avenir hypothétique.« Les îles solastalgiques » : Comment doit-on comprendre le titre de l’exposition ?
La solastalgie, c’est l’éco-anxiété liée à tout ce qui disparaît dans notre monde contemporain. Ce qui est certain, c’est que la montée des eaux sur tous les territoires va créer des îles un peu partout. C’est ce que j’ai voulu représenter, d’autant que l’île est une métaphore de la terre, seule planète habitée au milieu du cosmos. L’histoire de l’île de Pâques qui a érigé d’immenses statues pour gagner une guerre écologique en précipitant son propre effondrement m’a inspiré pour représenter ces îles solastalgiques.Quel lien y a-t-il entre vos îles ?
D’abord un lien formel : j’ai utilisé le même angle de vision de la mer et de la ligne d’horizon sur chaque tableau. Ensuite, j’ai décliné six idées différentes car l’île est une forme de fiction où tout peut s’inventer. Entre autres, un tandigrade, ours d’eau microscopique qui nous survivra, des tétrapodes, brise-lames construits par les humains contre la montée des eaux ou encore le CHU de Caen, seul bâtiment qui restera émergé après la montée des eaux… À partir de ces tableaux, j’ai animé des images en 3D avec du son et de la couleur. Ces vidéos complètent l’ensemble.Lien article