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01/02/2023
Les Dérivées de Johann Van Aerden mesurent à l’aune de nos utopies passées la fragilité d’un monde au bord de l’abîme. Sa poésie offre une perspective. Son humour une ligne de front. À la galerie La Pierre Large et au parking Gutenberg à Strasbourg jusqu’au 18 février.
Naviguant entre humour et poésie, lignes de fuites et lignes de front, Johann Van Aerden pose à la galerie La Pierre Large et dans les entresols du parking Gutenberg un regard singulier, lequel interroge le monde tel qu’il va, pas très bien on s’en doute, dans une démarche vidéo fondée sur une approche numérique et sur le dessin.
Ses inspirations le portent à questionner les utopies pas si lointaines (la consommation, le pouvoir des Gafam et des Natu) et leurs conséquences sur le « devenir de l'anthropocène ».
Inspiré par les situationnistes, le vidéaste en revient régulièrement à mettre en scène dans ce travail d'animation l'architecture de béton brut dont, à Caen par exemple, «l'hôpital usine» imaginé par l'architecte Henry Bernard, lequel signa également le Palais de l'Europe à Strasbourg.
De paysages dystopiques en fresques poétiques, «ses dessins et animations puisent chez Damasio (on y retrouvera les références aux chrones dans des dessins très graphiques), Ballard, Silverberg et la science-fiction des années 70», dit-il. De la fiction au réel, un demi-siècle est passé. « Dans les années soixante on était émerveillé par l'idée d'aller sur la Lune, aujourd'hui c'est Mars. Il serait temps de penser à la Terre. Il faudra bien que ceux qui décident finissent par faire quelque chose. »
01/02/2023
Les Dérivées, entre humour et poésie à la galerie La Pierre Large
Les Dérivées de Johann Van Aerden mesurent à l’aune de nos utopies passées la fragilité d’un monde au bord de l’abîme. Sa poésie offre une perspective. Son humour une ligne de front. À la galerie La Pierre Large et au parking Gutenberg à Strasbourg jusqu’au 18 février.
Naviguant entre humour et poésie, lignes de fuites et lignes de front, Johann Van Aerden pose à la galerie La Pierre Large et dans les entresols du parking Gutenberg un regard singulier, lequel interroge le monde tel qu’il va, pas très bien on s’en doute, dans une démarche vidéo fondée sur une approche numérique et sur le dessin.
Ses inspirations le portent à questionner les utopies pas si lointaines (la consommation, le pouvoir des Gafam et des Natu) et leurs conséquences sur le « devenir de l'anthropocène ».
Paysages dystopiques et fresques poétiques
L'artiste normand reconnaît par ailleurs une « fascination répulsion pour les utopies des années 70 » et pour l'architecture brutaliste.Inspiré par les situationnistes, le vidéaste en revient régulièrement à mettre en scène dans ce travail d'animation l'architecture de béton brut dont, à Caen par exemple, «l'hôpital usine» imaginé par l'architecte Henry Bernard, lequel signa également le Palais de l'Europe à Strasbourg.
De paysages dystopiques en fresques poétiques, «ses dessins et animations puisent chez Damasio (on y retrouvera les références aux chrones dans des dessins très graphiques), Ballard, Silverberg et la science-fiction des années 70», dit-il. De la fiction au réel, un demi-siècle est passé. « Dans les années soixante on était émerveillé par l'idée d'aller sur la Lune, aujourd'hui c'est Mars. Il serait temps de penser à la Terre. Il faudra bien que ceux qui décident finissent par faire quelque chose. »