





Les dérivéees
Solo Show - 12/01/2023 au 18/02/2023Galerie La pierre large - Strasbourg
Commissariat d’exposition : Bénédicte Bach & Benjamin Kiffel
Johann Van Aerden interroge les structures et la mise en scène, le devenir de nos villes et construit ses propositions dans un mélange de médiums entre vidéo, dessins et installation.
Dans la rythmique syncopée de ces animations, l’artiste sample des gimmicks, ciselés comme le trait subtil de son crayon et esquisse les possibles de demain sur les sutures du présent. Nonobstant une ambiance de fin des temps, une déshumanisation du paysage et un rapport ambivalent entre désolation et luxuriance, le propos de l’artiste n’est pas apocalyptique. Des îles comme des refuges possibles, portant la trace d’un projectif passé, peuplées uniquement de rares figures emblématiques dans des mises en scène teintées d’humour noir et d’ironie. À travers ses narrations-paysages, Johann Van Aerden déplace le point de vue en regardant au-delà de la situation de catastrophe actuelle pour peupler nos imaginaires d’histoires. Un conte de faits.
Dossier de presse


En contrepoint de l’exposition Les dérivées présentée à la Galerie La pierre large, 7 dessins et deux vidéos de Johann Van Aerden viennent habiller l’espace piéton au fil des trois étages du parking Gutenberg. Dans cet espace hybride, à la fois lieu de stationnement et musée de la Typographie, la proposition artistique du LAB ouvre une nouvelle dimension futuriste et graphique, prolongeant les glyphes existants dans un dialogue renouvelé.
Presse
Les dernières nouvelle d’alsace
01/02/2023
Les Dérivées, entre humour et poésie à la galerie La Pierre Large
Les Dérivées de Johann Van Aerden mesurent à l’aune de nos utopies passées la fragilité d’un monde au bord de l’abîme. Sa poésie offre une perspective. Son humour une ligne de front. À la galerie La Pierre Large et au parking Gutenberg à Strasbourg jusqu’au 18 février.
Naviguant entre humour et poésie, lignes de fuites et lignes de front, Johann Van Aerden pose à la galerie La Pierre Large et dans les entresols du parking Gutenberg un regard singulier, lequel interroge le monde tel qu’il va, pas très bien on s’en doute, dans une démarche vidéo fondée sur une approche numérique et sur le dessin.
Ses inspirations le portent à questionner les utopies pas si lointaines (la consommation, le pouvoir des Gafam et des Natu) et leurs conséquences sur le « devenir de l'anthropocène ».
Paysages dystopiques et fresques poétiques
L'artiste normand reconnaît par ailleurs une « fascination répulsion pour les utopies des années 70 » et pour l'architecture brutaliste.Inspiré par les situationnistes, le vidéaste en revient régulièrement à mettre en scène dans ce travail d'animation l'architecture de béton brut dont, à Caen par exemple, «l'hôpital usine» imaginé par l'architecte Henry Bernard, lequel signa également le Palais de l'Europe à Strasbourg.
De paysages dystopiques en fresques poétiques, «ses dessins et animations puisent chez Damasio (on y retrouvera les références aux chrones dans des dessins très graphiques), Ballard, Silverberg et la science-fiction des années 70», dit-il. De la fiction au réel, un demi-siècle est passé. « Dans les années soixante on était émerveillé par l'idée d'aller sur la Lune, aujourd'hui c'est Mars. Il serait temps de penser à la Terre. Il faudra bien que ceux qui décident finissent par faire quelque chose. »